Le roman débute en 1980, aux obsèques de Jean-Paul Sartre. Michel Marini, le narrateur rencontre Pavel un réfugié tchèque qu'il n'a pas croisé depuis 15 ans. Ils s'étaient connu en 1959,  Michel avait 12 ans il était  élève au Lycée Henri-IV et se rendait régulièrement au Balto un troquet à Denfert-Rochereau pour retrouver ses potes, jouer au baby-foot et écouter du rock. Un jour il pousse la porte de l'arrière salle  et  découvre le Club des incorrigibles optimistes que fréquentent Sartre et Kessel. Un club d'échecs où se retrouvent des exilés hongrois, soviétiques, polonais et allemands. Communistes, ils ont sauvé leur vie en passant le rideau de fer au prix de trahisons lourdes de conséquences. Le roman relate le destin incroyable de tous ces hommes qui s'appellent Leonid, Virgil, Imré, Vladimir, Tibor, Igor ou Sacha, l'adolescent réalise ce qu'il en coûte d'avoir choisi l'exil. Alors que la famille de Michel implose avec d'un côté le clan ouvrier paternel des "Marini" et le clan conservateur maternelle des "Delaunay" les conflits de famille s'accumulent jusqu'au départ précipité de son frère Frank pour l'Algérie et sa désertion. Au milieu de toutes ses tensions Michel trouve l'espoir dont il a besoin à la cinémathèque, dans les livres, la photographie et le rock n' roll.

Le récit est construit comme une chronique des années 60, il aborde tous les thèmes de l'époque ; la guerre froide, la guerre d'Algérie, les mutations sociales et politiques sans lasser le lecteur malgré les 750 pages que compte l'ouvrage. Sur fond de saga familiale écrit dans un style romanesque, tous les personnages valent vraiment le détour et j'ai bien eu du mal à les quitter. Ce roman a obtenu le Goncourt des Lycéens 2009.

J' ♥♥♥♥